Orthographe : comment éviter les fautes les plus fréquentes?
Publié par Nathalie, le 7 septembre 2017
Vous écrivez souvent « à » alors qu’il faudrait plutôt utiliser « a »? Et que dire de « ça », « çà » ou « sa »! Accorder un participe passé vous donne de l’urticaire et vous avez renoncé à faire la différence entre « censé » et « sensé »?
Vous écrivez souvent « à » alors qu’il faudrait plutôt utiliser « a »? Et que dire de « ça », « çà » ou « sa »! Accorder un participe passé vous donne de l’urticaire et vous avez renoncé à faire la différence entre « censé » et « sensé »? N’abandonnez pas! Voici quelques petits trucs orthographiques pour éviter quelques fautes fréquemment rencontrées en français.
Truc orthographique no. 1 : quand écrire « a » ou « à »?
Comment savoir s’il faut utiliser le « a » du verbe « avoir » à la troisième personne du singulier ou la préposition « à »? Faites un petit retour dans le temps et relisez votre phrase à l’imparfait. Ainsi, la phrase « il a dit tout haut à sa mère ce qu’il pensait tout bas » devient « il avait dit tout haut avait sa mère ce qu’il pensait tout bas ». Facile maintenant de savoir où mettre l’accent!
Truc orthographique no. 2 : quand écrire « ça », « sa » ou « çà »?
« Ça » est un pronom démonstratif. Il est surtout utilisé à l’oral et on peut le remplacer par « cela ». Par exemple : « ça me fait plaisir » peut aussi s’écrire « cela me fait plaisir ». « Sa » est un déterminant qui marque la possession devant un nom féminin. Si le nom qui le suit était masculin, on écrirait « son ». Il peut être remplacé par « la sienne », par exemple « sa mère (la sienne) est malade ». « Çà »… eh oui! ça (cela) existe, bien que ce soit peu utilisé. Donc, « çà » est un adverbe et peut être remplacé par « ici » comme dans l’expression « çà et là ».
Truc orthographique no. 3 : quand écrire « é » ou « er »?
Quelle erreur fréquente que celle-ci! Il y a pourtant un truc tout simple : pour savoir si le verbe doit être conjugué, donc être écrit avec la finale « é » ou écrit à l’infinitif, donc être écrit avec la finale « er », il suffit de le remplacer par un autre verbe se terminant en « re » comme faire. Par exemple, « j’ai rangé les achats » peut être remplacé par « j’ai fait les achats » et non « j’ai faire les achats » donc « é ». Par contre, « peux-tu ranger les achats » se remplace par « peux-tu faire les achats » donc « er ».
Truc orthographique no. 4 : censé ou sensé?
Ces homonymes vous donnent de la misère! Voici un truc sensé qui est censé vous aider! Lorsqu’une chose est « sensée », c’est qu’elle est pleine de bon sens. Et quand elle est « censée », c’est qu’elle est « supposée ». Ainsi, la deuxième phrase de ce paragraphe pourrait se lire ainsi : « Voici un truc plein de bons sens qui est supposé vous aider ». Notez toutefois que l’utilisation de « supposé » constitue un anglicisme, alors utilisez-le seulement pour valider votre choix de terme et non dans vos textes!
Truc orthographique no. 5 : comment accorder le participe passé?
Ah! Cette bête noire qu’est le participe passé! Si au moins on pouvait se limiter aux règles de base :
- Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire « être » s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe comme dans « elles sont affamées ».
- Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct (COD) si et seulement si celui-ci est placé avant. S’il est placé après. Le participe passé reste invariable. Ainsi, « les fraises qu’elles ont mangées » contrairement à « elles ont mangé les fraises ».
Eh bien non! Il a fallu que les exceptions s’en mêlent et compliquent les choses. Essayons donc de nous en sortir sans trop de mal!
- Le participe passé de « faire » : Lorsque le participe passé « fait » est suivi d’un verbe à l’infinitif, il est toujours invariable. Par exemple : « ces biscuits, je les ai faits », mais « ces biscuits, je les ai fait lever avant de les cuire ».
- Le participe passé suivi d’un verbe à l’infinitif : Un participe passé conjugué avec l’auxiliaire « avoir » et qui est suivi d’un infinitif ne s’accorde pas avec le COD, même si celui-ci est placé avant. Mais, si le COD est celui qui fait l’action du verbe à l’infinitif, le participe passé s’accorde. Par exemple, « la voiture que j’ai vu peindre par les élèves du centre de formation professionnelle », mais « l’artiste que j’ai vue peindre est la femme de mon patron ».
- Autres exceptions aux règles du participe passé : Elles sont nombreuses et rien ne vaut une bonne grammaire ou un logiciel de correction pour vous aider à éviter les erreurs. Retenez toutefois celle-ci : les verbes transitifs comme coûter, valoir, peser, mesurer, marcher, courir, vivre, dormir, régner, etc. sont souvent accompagnée d’un complément circonstanciel qu’il ne faut pas confondre avec un complément d’objet direct. Ainsi, le participe passé de ces verbes reste invariable comme dans « les vingt minutes que j’ai couru » ou « les trois mille dollars que m’a coûté cette table ». Mais puisque les exceptions ont aussi des exceptions, il est possible que ces verbes s’accordent… on ne s’en sortira jamais!
Allez! Ça suffit pour cette fois! Je vous livrerai quelques autres trucs et astuces dans une publication future.