Vocabulaire : Ces noms propres qui sont devenus communs
Publié par Nathalie, le 8 juin 2022
Si je vous parle de l’imprimeur Guillaume, du perruquier Binet ou de la ville de Port-Mahon, est-ce que ça évoque quelque chose pour vous? Et pourtant, ils font partie de votre quotidien!
Si je vous parle de l’imprimeur Guillaume, du perruquier Binet ou de la ville de Port-Mahon, est-ce que ça évoque quelque chose pour vous? Et pourtant, ils font partie de votre quotidien!
L’histoire de l’origine des mots est remplie de ces gens et ces lieux dont les noms communs qu’ils ont inspirés sont plus connus qu’eux-mêmes. En voici un petit échantillon de ces noms propres qui sont devenus des noms communs.
Origine du mot béchamel
De Louis de Béchameil, marquis de Noitel (1630-1703), ancien maître d’hôtel de Louis XIV. Il a amassé une fortune considérable par ses trafics et est devenu l’un des premiers cuisiniers et gastronomes de son époque.
Origine du mot binette
D’abord une perruque masculine créée par Binet, perruquier de Louis XIV, ce mot a fini par désigner tout le visage.
Origine du mot bougie
Au XIVe siècle, la ville de Bougie en Afrique produisait une cire fine qu’on nommait « Chandeles de Bougie ». Le mot bougie a fini, au fil des ans, par désigner la chandelle elle-même.
Origine du mot boycott
Dans les années 1800, un capitaine à la retraite gérait des propriétés en Irlande. Son nom : Charles Boycott. Un jour, il a été mis en quarantaine par ses fermiers, subissant ainsi le premier boycott.
Origine du mot calepin
C’est le religieux et lexicographe italien auteur d’un dictionnaire de langue latine, Ambrogio Calepino, qui a donné son nom à ce mot qui désignait, jusqu’au XVIIe siècle, un dictionnaire. Au fil du temps, il a pris le sens de recueil de notes.
Origine du mot clémentine
En 1902, l’abbé Clément, un père blanc de l’orphelinat agricole de Mizerghine dans l’Oranais en Algérie, découvre un hybride d’orange et de mandarinier. Il a l’idée de greffer cette découverte sur un pied cultivé de mandarinier… et on connaît la suite.
Origine du mot corbillard
Au XVIe siècle, des bateaux à fonds plats construits à Corbeillard, assuraient le transport des denrées vers Paris. Lorsque l’épidémie de peste éclatât, ces corbeillards furent réquisitionnés pour transporter les dépouilles des victimes. C’est vers la fin du XVIIIe siècle qu’on commençât à l’employer pour désigner un char mortuaire.
Origine du mot diesel
C’est le patronyme de l’ingénieur allemand Rudolf Diesel (1858-1913) qui est à l’origine de ce mot. Il a publié un mémoire en 1893 : Théorie et construction d’un moteur thermique rationnel destiné à supplanter la machine à vapeur et les autres machines à feu connues aujourd’hui.
Origine du mot espiègle
C’est le nom d’un héros de légende allemande célèbre pour ses farces, Till Eulenspiegel, qui est à l’origine de ce mot.
Origine du mot frangipane
Le marquis italien Frangipani a inventé en 1558 un parfum pour les gants. Oui, oui! Ce parfum a ensuite été utilisé pour les gâteaux à la frangipane.
Origine du mot guillemet
Ce petit signe typographique a été inventé au XVIIe siècle par un imprimeur prénommé Guillaume. Guillemet est le diminutif de son prénom.
Origine du mot jeans
Le fameux pantalon a été mis au point par Levi Strauss en 1850, en pleine ruée vers l’or. D’abord fait en toile de bâche, le tissu est remplacé par un coton teint naturellement à l’indigo 10 ans plus tard. Ce tissu venant de Nîmes a été appelé denim. Et puisqu’il transitait par la ville de Gênes, et que l’accent américain a fait sa marque, le nom est devenu « jeans ».
Origine du mot mayonnaise
En souvenir de la prise de la ville de Port-Mahon prise par le duc de Richelieu en 1756, on nomma une sauce « mahonnaise ». Quelques petites modifications de prononciation et d’écriture plus tard menaient à « mayonnaise ».
Origine du mot montgolfière
Cette histoire est plus connue. Ce gros ballon transportant dans le ciel des passagers prenant place dans un grand panier tire son nom de ses inventeurs, les frères Joseph et Étienne Montgolfier, industriels à Annonay.
Origine du mot poubelle
En 1884, le préfet de Seine, qui avait à cœur la lutte contre la malpropreté depuis plusieurs années, imposa l’usage de boîtes à ordures et leur ramassage quotidien. Son nom? Eugène Poubelle.