Vocabulaire: Parlez-vous bière?
Publié par Nathalie, le 9 juillet 2015
Les vacances se pointent (enfin!) le bout du nez. Ajoutez-y le soleil, la chaleur, les feux de camp et la bonne compagnie et vous avez le contexte rêvé pour parler de bière…
Les vacances se pointent (enfin!) le bout du nez. Ajoutez-y le soleil, la chaleur, les feux de camp et la bonne compagnie et vous avez le contexte rêvé pour parler de bière… et en boire quelques-unes! Petit lexique houblonné pour bien utiliser son français, même avec quelques verres dans le nez.
Le mot bière tient son origine du moyen néerlandais bier. D’ailleurs, l’étymologie de plusieurs termes liés au monde brassicole remonte au néerlandais qui a influencé l’anglais moderne qui, à son tour, nous a légué quelques mots maintenant reconnus par l’Office québécois de la langue française (OQLF).
Ale
Emprunt à l’anglais moderne, lui-même influencé par le néerlandais, ale est un terme reconnu par l’OQLF et désigne des bières de fermentation haute de type anglaises. Toutefois, l’organisme chargé de surveiller l’évolution du français au Québec précise que le mot ale n’est pas le synonyme parfait du terme bière de fermentation haute.
Bock
Malgré sa consonance anglaise, bock est un emprunt de l’allemand moderne qui signifie bière de Bavière. Approuvé par l’OQLF, vous pouvez utiliser sans remords ce terme pour désigner votre verre à bière d’un quart de litre agrémenté d’une anse. Sachez que nos cousins français le nomment aussi le demi.
Chope
Dûment approuvé dans la langue de Molière, le terme chope désigne un gobelet à parois épaisses, traditionnellement fait en grès afin d’éviter que la bière ne se réchauffe trop vite. Ce mot nous vient de l’alsacien schoppe qui signifie tout simplement verre destiné à la bière.
Eisbock
Je dois vous avouer que celle-ci, je ne la connaissais pas. Bière distillée par la congélation, elle peut atteindre un degré d’alcool de 43 %! L’OQLF recommande d’utiliser le terme bière de glace… à mon avis bien plus facile à prononcer après quelques gorgées!
Fût
Le fût de bière se modernise et perd son chapeau. La graphie rectifiée vous permet maintenant de l’orthographier fut.
Gueuze
Le mot désignant cette bière belge forte et aigre à double fermentation nous provient du néerlandais guit qui signifie coquin. Serait-ce l’effet qu’elle produit lorsque consommée?
Lager
Bien que nous devrions utiliser le terme bière de fermentation basse, le mot anglais lager, issu de l’allemand lagern qui signifie entreposer, est aussi admis en français.
Pale Ale
Ah! Les pale ale! Bien que l’OQLF approuve l’utilisation du terme ale, dans ce cas-ci, elle propose plutôt d’employer l’expression blonde ou bière blonde.
Pils, Pilsner, Pilsener
On peut la nommer bière de fermentation basse ou lager. Par contre, aucun des dérivés de Pilsen, ville tchèque qui a donné son nom à cette méthode de fermentation, n’est admis par l’OQLF.
Pinte
Dans le langage courant, on utilise ce mot pour désigner un verre de bière qui contient un demi-litre, toutefois, l’OQLF privilégie l’utilisation du terme chope puisque dans les faits, au Canada, l’unité de mesure pinte représente 1,136 litre (40 onces). En France, selon les régions, on la nomme aussi formidable ou sérieux.
Porter
Ce terme désignant une bière brune noire peu houblonnée nous vient du latin classique portare qui signifie porter. Sachez aussi qu’on doit dire un porter et non une porter.
Pub
Alors qu’on pourrait croire que ce terme issu de l’anglais Public House pourrait être banni de la langue française, sachez que c’est plutôt le mot bar qui chatouille la fibre francophile de l’OQLF qui recommande d’en restreindre l’usage.
Stout
Amateurs de stout, continuez de la commander ainsi avec la bénédiction de l’OQLF pour l’utilisation de ce terme issu de l’anglais qui désigne une bière brune, épaisse et forte.
Téges… quoi?
Comment appelle-t-on un collectionneur d’objets appartenant au monde de la bière? Un tégestophile.
Avec toutes ces nouvelles connaissances houblonnées, profitez des beaux jours pour en savourer quelques-unes et bonnes vacances!